Publié le 27 novembre 2022

Quand j’ai terminé mon bachelier en infographie à la Haute École Albert Jacquard, j’ai galéré un moment pour trouver du travail, notamment parce que je n’avais pas confiance en mes capacités et  ne savais pas suffisamment me « vendre » en entretien d’embauche.

En parallèle à ma recherche d’emploi, j’ai commencé une formation de 6 mois proposée par le Cepegra (un organisme de formation du Forem), de nouveau pour faire du développement web. La formation m’a permis d’approfondir mes connaissances et surtout de me rassurer sur celles-ci.

Un de mes formateurs, Pierre Charlier, m’a parlé en septembre d’un concours qui s’appelle les « Worldskills Belgium ». Il fait partie du comité d’experts qui y jugent les concurrents. Les Worldskills, c’est un concours des métiers : plusieurs métiers sont représentés, mais ils sont tous soit des métiers techniques (menuiserie, aménagements extérieurs, …), technologiques (développement web, gestion de réseaux informatiques…), soit de services (cuisine, coiffure…).

Normalement, on participe à des présélections vers février/mars, et si on fait partie des 10 meilleurs dans notre catégorie, on est potentiellement éligibles pour la finale. Entre-temps, nous avons accès à différentes formations, dans notre métier ou bien sur des compétences annexes comme les langues ou les soft skills. Ensuite, maximum 6 d’entre nous sont sélectionnés pour la finale, en fonction de notre implication dans les formations proposées, l’évolution de nos compétences, etc…

J’avais déjà entendu parler de ce concours car la HEAJ proposait à ses élèves d’y participer, mais de nouveau, j’avais trop peu confiance en moi à l’époque pour oser me lancer. Ici, Pierre Charlier m’a proposé d’aller directement en finale car il estimait que j’avais le niveau et par chance pour moi, plusieurs finalistes s’étaient désistés. Ne voulant pas rater ma chance une fois de plus, j’accepte et me voilà embarquée dans une compétition de deux jours pour prouver mes capacités de développeuse web face à 5 autres concurrents. C’était en octobre 2021, et j’ai remporté la médaille d’argent !

On arrive en 2022 et je me réinscris pour le concours. Il faut savoir qu’il faut avoir moins de 25 ans pour pouvoir participer, c’était donc ma dernière chance d’obtenir une médaille d’or.

Cette année, je fais tout le processus comme n’importe quel autre concurrent ! Je passe les présélections, je participe à des formations et team building où je rencontre des gens super, et me retrouve en finale les 13, 14 et 15 novembre derniers. Cette année, c’est plus difficile. Cela fait 6 mois que je ne travaille plus en tant que développeuse, et le niveau a été durci pour égaler le niveau des Euroskills (le même concours mais au niveau européen). Je mentirais si je vous disais que ça s’est passé aisément ! J’ai galéré à fond et je ne pensais pas pouvoir monter sur le podium cette année (je dois aussi préciser que pour prétendre à une médaille, il faut au moins cumuler 50% de points sur le total nos épreuves). Et là, surprise pendant la remise des trophées : je suis médaillée d’or !

Et ça ne se termine pas là. Un an sur deux, il est possible de participer aux Worldskills (tout court), et de se mesurer à des compétiteurs venus des 4 coins du monde ! Malheureusement, le concours devait se dérouler cette année à Shanghai et pour des raisons assez évidentes, il a dû être annulé. Comme lot de consolation, les différents concours nationaux ont invité des compétiteurs internationaux à se mesurer de manière amicale aux compétiteurs nationaux. Dans cette compétition amicale, je me suis retrouvée médaillée d’argent face à un développeur néerlandais et un développeur luxembourgeois. Maintenant, j’attends avec impatience l’annonce des candidats qui partiront représenter la Belgique à l’Euroskills 2023 qui se déroulera à Gdansk, en Pologne. J’espère faire partie des chanceux qui seront sélectionnés !

Ce concours, c’est une revalorisation incroyable des métiers techniques. J’ai pu découvrir des métiers que je ne connaissais pas bien, et me rendre compte de la rigueur et la finesse qu’il faut pour les pratiquer correctement ! C’est une bonne claque qui permet de rappeler qu’il n’y a pas de sots métiers et que si votre passion se trouve dans un métier technique, n’ayez pas peur de vous lancer dedans !

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